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Photo du rédacteurHélène Lacroix

Accueille. Et agis.

Dernière mise à jour : 3 févr. 2023

Je lis actuellement l’excellent livre "Imparfaits, libres et heureux" de Christophe André et j’y ai trouvé un très beau développement de la maxime "Accueille, et agis".



Me vient alors la métaphore suivante :


Si je crève un pneu de ma voiture en route, j’ai trois possibilités.


Premier scénario. Soit je nie le problème et m’acharne sur mon volant pour tenir la route, car je veux absolument arriver à ma destination, arriver à l’heure, ne pas perdre de temps à changer de roue, ne pas perdre d’argent à appeler un taxi ou une assistance... Imaginons que mon pneu éclate parce que je ne ralentis pas, que ma roue fait des étincelles, que je frôle des piétons ou des voitures sur la route... La conduite devient difficile. Je risque une sortie de route à tout moment.

Si ma voiture dévie dans le fossé, jamais je n’arriverai à mon objectif, ni à l’heure, ni sans dommages.


A mes funérailles, on pourra toujours dire : elle était courageuse, ou téméraire, ou inconsciente, le résultat sera le même : je ne serai plus là et n’arriverai jamais à ma destination à l’heure !

Bon ok, les funérailles c’est extrême. Mais l’idée est la même si ma voiture est dans le fossé !

J’ai nié l’existence d’une difficulté, j’en ai doublé le niveau : "La vie c’est dur, il faut faire des efforts pour arriver".




Deuxième scénario :

Je ne nie pas qu’il y a un souci. Un problème. J’arrête ma voiture, au mieux je la gare mais imaginons que ‘mon’ problème soit tel que je me contente de m’arrêter là où je suis. Mon problème devient vite le problème des autres usagers, n’est-ce pas ?

Je peux hurler de rage, insulter ma voiture, mon pneu ou mon karma. Dramatiser que je n’ai pas le temps, ni l’argent. Que c’est la faute de mon ex ou de mon patron. Que c’est la faute de la route et des politiciens qui ne font rien pour les routes ; avec les impôts qu’on paie, etc.

Je peux sortir de la voiture et faire de grands signes de détresse jusqu’à ce qu’une personne bienveillante m’offre son aide. Et pendant qu’il changera ma roue, je pourrai continuer à me lamenter sur mes finances, mon temps, la route, la météo, mon ex et mon karma...

J’aurai de la chance s’il termine de la changer, ma roue, mais je serai trop aveuglée par ma colère et mes lamentations.

A moins que je ne tombe amoureuse de ce sauveur, celui qui a compris ‘mon’ problème et a su le résoudre. Si ça se trouve, il est célibataire et lui saura me comprendre dans ce monde de... et etc.

Je n’ai rien fait, rien appris, rien compris et je vais certainement retomber très bas au prochain problème que je m’approprierai... "Ma vie c’est une série de problèmes, une route parsemée d’embuches".



Et puis le troisième scénario :

Mon pneu est crevé. Je me gare. Je mets mes feux de détresse. Je respire un bon coup. Ou deux grandes, larges respirations (allez-y, c’est gratuit). Et je vais vérifier que je suis en possession d’un cric, une roue de secours, une assistance ou un ami disponible pour le coup de main. Pourquoi pas un autre usager de la route.

"Accueille, et agis"

Je ne nie pas qu’il y a une difficulté mais j’adapte mon comportement.

Je ne dramatise pas la situation, ça compliquerait la situation.

J’accepte.

Et j’agis.




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