Il y a des personnes qui parlent de "gagner leur vie" lorsqu’ils évoquent leur boulot.
Certains "se crèvent au travail".
On parle parfois de boulot "alimentaire".
Certains diront avoir des bouches à nourrir, de n’avoir pas le choix... on n’est pas loin du sacrifice d’être parent.
Avoir des enfants "à charge"...
Moi, d’aussi loin que je me souvienne, mes enfants m’ont toujours nourri !
Il y a 25 ans, j’ai repris des études en cours du soir pour avoir un métier plus confortable et mieux payé, mieux considéré. J’avais besoin que le bébé à venir soit fier de sa maman.
J’aurai appris à étudier, à travailler, à nous loger, à cuisiner, à m’organiser, à nous défendre, à faire de meilleurs choix de vie.
Pour mes filles. Pour moi juste derrière.
J’aurai appris à être responsable des enfants, et d’être responsable de moi-même parallèlement, pour mes filles. Pour moi juste derrière.
Prendre mes responsabilités dans les aléas et me nourrir d’expériences.
Regarder mes filles grandir. Et moi juste derrière.
Il y 7 ans, j’ai agrandi ma famille, mon noyau inspirant.
Et je reçois cette confirmation : le cœur s’agrandi au fur-et-à-mesure.
Je me nourris à chaque instant de cette magie. On n’est pas loin de la formule "D’Amour et d’eau fraîche".
Il y a 2 ans, j’ai lâché mon travail. Celui qui m’avait offert tant de fierté et de sécurité.
Ce n’était plus cohérent. Parce que j’ai toujours dis à mes enfants : faites un travail qui nourrit votre joie. Les enfants ne suivent pas ce que l’on dit, mais ils sont influencés par ce que nous faisons.
J’avais besoin d’apprendre autre chose.
Certes, j’apprends de nouvelles compétences (et j’adore ça), mais j’aurai surtout appris à lâcher, à faire de la place, à prendre du temps, à faire des choix venant du cœur.
A nouveau la leçon est juste derrière les enfants : apprendre à être là pour ce qui est vivant en moi.
Avec le temps (certains diront avec l’âge), j’ai appris à jouer avec mes enfants. Pas jouer pour les occuper ou les éduquer… ça c’est ce que je croyais. Non : jouer pour jouer.
Jouer pour l’amusement et la présence (ici et maintenant) qu’offre le jeu.
Quelle chance d’avoir encore deux petits à la maison !
Alors, je m’essaye à jouer les bras grands ouverts, à taille réelle cette fois, dans un lâcher-prise sur la vie.
Merci à mes 4 enfants, Julie, Margaux, Oscar et Élisabeth d’être des enfants si bienveillants.
Merci de m’avoir nourri d’autant d’expériences.
Vous n’êtes et n’avez jamais été une charge : vous êtes mes révélateurs de potentiels.
Pas moins !
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